La vie sans café, ou presque.

Rien à voir avec mes textes. Mais plutôt que de zyeuter des vidéos décérébralisantes, je sirote mon café devant cette page blanche. Plusieurs mois que je n'en avais pas bu. Non pas que je n'aime pas, j'adore! J'étais presque cafélique. Ma raison de me lever le matin, mon plaisir au réveil. Mais voilà, pas très bon pour le transit.

C'est étrange de se priver d'une habitude. Je suis passée par différentes phases de test: tous les types de lait. Le dernier en date était le lait de quinoa. Super bon les trois premiers litres. En été, c'était les jus.

Le retour de la vigorante fraicheur me fait revenir aux tasses fumantes.

Ce café rare est délicieux. Le goût de liberté. La journée peut être morne, sans extraordinaire, elle est pourtant différente d'une série de précédentes. Et pour l'agrémenter encore plus, j'y ai mis deux cuillères à café de sirop d'érable.

Je me délecte de ce café. Ma table est sale, je n'ai pas encore lancé la machine à laver ni fait les courses pour ce midi ou ce soir. Mais ce temps de dégustation, j'en profite comme aucun autre. Il ravive tous les précédents, une autre époque, tout en ayant un gout unique. C'est la promesse de la vie. Chaque chose se renouvelle. Il n'y a pas deux baisers pareils, pas deux secondes identiques. Et chaque minute compte. Je n'ai rien fait d'extraordinaire et je suis extraordinairement bien.

Car il n'y a pas d'ordinaire, c'est le leurre du quotidien.

Je m'en vais remonter mon rocher comme Sisyphe.

http://www.lefigaro.fr/livres/2013/11/07/03005-20131107ARTFIG00438-sisyphe-l-homme-heureux-qui-rappelle-albert-camus.php

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